« Ils ont des chefs, un mot d’ordre et des signes particuliers pour se reconnaître », signale, en 1809, le commissaire général de Lyon. ILS ? les compagnons , ces ouvriers singuliers qui ont des cathédrales dans la mémoire et se proclament « Enfants de Salomon, de maître Jacques ou du père Soubise ». Ils se transmettent des rituels mystérieux, défilent en gibus avec des airs compassés de bourgeois, baptisent au vin rouge les drôles de noms qu’ils se donnent (Avignonnais la Vertu, Périgord Cœur Loyal...) s’entrebattent à mort ou s’entraident à vie, c’est selon. Qui sont-ils en vérité ? Ce récit en donne un aperçu.