Baro était un chien perdu, naviguant tristement de poubelle en poubelle, ballotté dans les remous amers d’une banlieue à mille autres pareilles. Recueilli par Christian Navis, tous deux embarquent pour un périple de 20 000 miles sur un petit voilier de 7,50 mètres, pas toujours très étanche, dont le nom est tout un programme « Errance ! ». De la Normandie à la Turquie, via Dakar, Panama, le Vénézuéla, la Polynésie, les Açores, etc... l’équipier à quatre pattes mérite bien vite ses galons de navigateur au long cours. Devenu « chien de mer », il flaire le mauvais temps avant le baromètre, aboie pour signaler le friselis sournois des récifs affleurant lors des navigations nocturnes et parfois même s’installe à la barre. L’adaptation au milieu marin va plus loin encore : lorsque les dauphins approchent, il les entend plusiuers minutes avant que le banc ne bondisse autour de l’étrave. Et Baro sauterait volontiers par dessus-bord pour aller jouer avec eux.. Un beau conte ou une réalité ? La seconde version est plausible.