Journal L’Union article, publié en ligne le 09/06/2024.
Yanny Hureaux raconte le quotidien d’une guerre
Le roman Le pain de suie (éditions J-C Lattès, 1999), puisque c’est bien un roman même s’il est inspiré de faits réels, raconte le quotidien d’une famille ardennaise pendant le Première Guerre mondiale.
Il est écrit par un chantre de la société paysanne du début du XX e siècle, de ses rites, de ses traditions : Yanny Hureaux, disciple d’André Dhôtel, romancier, ancien professeur d’histoire-géo et chroniqueur à L’Ardennais. « Ils goûtèrent le pain fait avec la farine des autorités occupantes. De la féverole pourrie, de la souillure d’épeautre. Le pain était couleur rat, gluant. Il puait le moisi », raconte le résumé de cet ouvrage. L’histoire racontée se déroule en 1914 à Torémont, un petit village des Ardennes situé dans la vallée de la Semoy, près de Tournavaux.
La famille est celle des Émouchet qui, bravant l’impitoyable loi de l’occupant, assurent leur survie dans les profondeurs de la forêt. On y croise même le lieutenant De Gaulle qui partage leur soupe un soir du mois d’août 1914, sans racler son écuelle avec du pain, lui.
SES MÉMOIRES PUBLIÉES
En plus de ses chroniques dans L’Ardennais, Yanny Hureaux vient de publier ses Mémoires avec l’ancien rédacteur en chef de L’union et L’Ardennais, Didier Louis. C’est un florilège de rencontres et de portraits.