Le clarinettiste Mezz Mezzrow (Milton Mesirow) est un des principaux musiciens de jazz blancs, de style « Chicago », puis « Nouvelle Orléans ». Son rôle dans la diffusion du jazz, surtout en Europe, a été important. Nous sommes dans les années 1920-1950.
Né en 1899 à Chicago, il y mène une jeunesse turbulente et c’est en prison qu’il apprend à jouer du saxophone et de la clarinette. Il fonde un des premiers orchestres mixtes, blancs et noirs en 1933 et sa propre maison de disques en 1945. Il enregistre notamment avec Sidney Bechet. Après le festival de Nice en 1948, il s’installe en France et fait de nombreuses tournées en Europe.
Dans « La rage de vivre » il retrace les étapes orageuses de sa carrière. « Il n’y a pas d’enfants de chœur dans la bande de Mezz Mezzrow : rien que des chenapans qui dissipent leur trop plein d’énergie en faisant les quatre cent coups, mais là -bas en prison il s’est s’imprégné des rythmes obsédants des « blues » que chantaient et jouaient ses camarades, les détenus noirs » .
C’est tout Chicago et New York des années 20 à 30, les Etats-Unis tumultueux de la prohibition et de la crise économique qui surgissent dans ces pages vibrantes où l’auteur dit sans fard sa « rage de vivre » et son amour pour le jazz. « Je voudrais que des millions d’hommes lisent ce livre et reçoivent le message qu’il porte » disait de ce livre Henry Miller.