« A l’heure où ces lignes seront publiées, j’aurai trouvé en Dieu une nouvelle naissance ».
Pendant près de vingt ans, sœur Emmanuelle a rédigé ces « Confessions d’une religieuse ». Ce livre est ainsi le premier et le dernier qu’elle ait écrit.
Le premier car elle l’a débuté avant tous les autres, alors même qu’elle était encore en Egypte. Elle y est revenue cent fois ensuite, jusque dans les derniers mois de son existence, pour le reprendre, le corriger, l’enrichir.
Le dernier parce qu’elle l’a voulu posthume, afin de confier ici des choses qu’elle n’avait jamais dites auparavant, par pudeur naturellement, mais aussi par souci de rester libre. Quelle en est la signification ? Celle d’un quête de vérité. Sœur Emmanuelle a souhaité comprendre le cheminement de sa vie au travers des choix qu’elle a faits, des êtres qu’elle a rencontrés, de sa relation à un Dieu dont elle a passionnément aimé la pauvreté et la vulnérabilité.
Elle a voulu retrouver, selon son expression fétiche, la « nudité » de l’être qu’elle a été, dans ses attentes, ses échecs et ses luttes.