« La vie quotidienne est-elle banale ? Pas pour nous, s’il s’agit de la vie dans un camp glacé à l’extrémité de la Sibérie. » En trente-six récits d’une dizaine de pages chacun, Chalamov la décrit avec une simplicité et une précision exacerbée. Comment des hommes ordinaires, condamnés pour avoir eu un parent suspect, ou par erreur, ont vécu quotidiennement la détresse et l’oppression des gardiens ? Chalamov donne les faits, tels quels. Peut-être son cœur était-il mort quand il fut libéré. Nous qui en avons un, il nous est nécessaire de savoir ce que signifie la déshumanisation.