Dans ce livre l’auteur a volu respecter au plus prêt le rythme de ce destin galopant. C’est d’ailleurs l’un des secrets de cette vitalité « alexandrine » qui tient du prodige : Mme David-Neel ne s’est jamais arrêtée. Comment eu aurait-elle eu le temps ? Elle s’incarna, en une seule existence, en tant de personnages : anarchiste, bourgeoise, bouddhiste, cantatrice, orientaliste, exploratrice, elle fut la première parisienne à pénétrer à Lhassa en 1924, journaliste, écrivain.... Comment aurait-elle pu perdre un instant alors que sa vie, sa vraie vie selon ses profonds désirs ne commença qu’à 43 ans ? Quelle leçon de patience et d’endurance . Bondissant sans cesse en avant, sans cesse en mouvement, même quand on la croyait immobilisée à sa table de travail, celle qui, centenaire faisait encore renouveler son passeport, n’a consenti à se reposer qu’en consentant à mourir en 1969.