Voulez-vous entraver et dévider le jars comme un vrai malfrat ? Etudiez donc la « Méthode à Mimille » qui, s’inspirant de son illustre devancière la « Méthode Assimil », vous apprendra sans peine et en cent leçons l’art et la manière de parler argot avec assez d’aisance pour comprendre n’importe quel truand (au cas où la malchance vous précipiterait au fond d’un cachot, à moins que ce ne soit la soif qui vous ait contraint à entrer dans quelque troquet hanté par des truands). Usant largement de la syncope, de l’apocope, de la métaphore et autres subtilités inventoriées par les grammairiens et inventées par les gavroches du pays, l’argot est une langue vivante dotée de force, de couleur et d’attrait, c’est le moins que l’on puisse dire. On retrouvera d’ailleurs, au fil des pertinentes (et impertinentes) leçons d’Alphonse Boudard et de Luc Etienne, un certain nombre d’expressions couramment en usage.