Francine Toulemonde sculpte et fond elle même ses bronzes en mouvement. Elle les a exposé du 21 au 29 octobre à la Salle des Fêtes de Hans, à quatre kilomètres de Valmy.
Elle était invitée par Jean Maigret de la Bouquinerie de l’Argonne qui offre une nouvelle fois au public une exposition d’une très grande qualité.
Après les peintres Bigaré et Mescouli, c’était au tour de Francine Toulemonde accompagné d’un ami Daniel Mori, peintre et graveur, de faire découvrir son incontestable talent : des sculptures de bronze qui ont pour modèles le corps humain, le plus souvent masculin, parfois dans ses formes mythologiques comme le centaure. Elle cherche et parvient à montrer le caractère dominant de ses personnages de bronze : force, calme, joie, ironie.
Dans son atelier installé dans une ancienne ferme « la Michellerie » à Chéméré près de Nantes, Francine Toulemonde réalise l’ensemble des tâches que se répartissent habituellement le sculpteur, le mouleur et le fondeur. Le modelage, le moulage à l’élastomère, la fabrication des moules réfractaires, la coulée, toujours spectaculaire, du bronze en fusion, la ciselure et les patines : Francine Toulemonde réalise et maîtrise chaque étape de la fabrication d’un bronze. Artiste-artisan ayant abandonnéen 1981 son métier de professeur de mathématiques pour devenir céramiste, Francine Toulemonde est depuis 1995 fascinée par les attitudes nobles et nonchalantes des peuples bergers d’Afrique : Nouba, Peul ou Massaï.
Si le corps humain reste l’objet principal de ses sculptures, Francine Toulemonde travaille aujourd’hui des corps allongés et élégants, efflanqués et altiers, parfois souffrants, tortueux : et de plus en plus noueux. « En quelques années » , note un journaliste de Bretagne, « elle est passée de Botero à Giacometti, sans emprunter ni à l’un ni à l’autre » .