Comme l’or d’un anneau, c’est Marthe, l’institutrice de campagne en 1891, jeune veuve de guerre d’un premier mari tué en Champagne en juillet 1918. C’est Auguste, son second mari, né en 1893 et orphelin de père après une jeunesse pauvre et austère. Il survit à la Grande Guerre où il a été gazé. Engagé dans la gendarmerie en 1921, il contracte le paludisme lors de la campagne du Liban. Ce sont les parents de Catherine Paysan. Partie, au nom du culte qu’elle leur voue, à la rencontre de ce qui fut, sous la IIIème République, leur existence de petites gens malmenés par les convulsions de la grande histoire, l’auteur rend un hommage passionné, vigoureux à l’homme et à la femme dont elle est née. Une volonté de transcender à travers eux l’épopée des humbles, leurs pareils, dont la mémoire orale constitue les seules archives.