La Ciociara, c’est la paysanne des environs de Naples, jeune et jolie, au sang chaud. Mariée, bientôt veuve, elle est devnue commerçante à Rome, et elle n’a que deux passions : sa boutique et surtout sa fille de quinze ans, Rosetta. La politique, la guerre elle n’y comprend rien. Mais en 1943, Rome est bombardée, menacée de famine, elle décide de chercher un abri sûr dans les environs de Naples. Un périple terrible, qui va lui ouvrir les yeux sur les horreurs commises, elle qui ne révait que d’une routine laborieuse de femme d’épicier. C’est donc l’exode, la découverte de la ferme familiale désertée, la campgne en proie aux pillages. Basé sur une expérience autobiographique (en 1943, Alberto Moravia, juif et antifsciste, fuit Rome avec sa femme), ce roman est très attachant.