Je pense que Philippe m’aurait pardonné, car suite à la question d’un enfant à son père, client de la bouquinerie, à propos de la chèvre, j’ai ressorti des rayons ce livre et je l’ai relu. Et puis venant de la bouche d’un enfant, je pense que c’est un bel hommage rendu à M. Seguin. « Le Sous-Préfet aux champs, Le curé de Cucugnan, La chèvre de M. Seguin : comme La Fontaine, Grimm ou Perrault, Daudet possédait le don suprême du conteur qui est de plaire à tout le monde et de ne vieillir jamais. Les Lettres de mon moulin, première édition en 1869, , sont partie intégrante de notre folkore national au même titre que la Trilogie de Pagnol ou les Contes de la mère l’Oye avec, en prime et en ligne d’horizon, la Provence des pins, des cigales, des lavandes, des moutons qui reviennent à l’automne »brouter bourgeoisement les petites collines grises que parfume le romarin« en gardant dans leur laine, »avec un parfum d’Alpe sauvage, un peu de cet air vif des montagnes qui grise et fait danser".