Décidemment, on ne s’ennuie pas à la campagne, et, s’il y a des ploucs, ils gagnent à être connus... Finley le prédicateur azimuté aux neurones grillés par le soleil... Gimerson, l’éleveur, rose de peau, noir de crasse, qui pleure ses cochons...Le shérif qui devient fou et étouffe de rage dans sa grosse chemise... Et l’oncle Sagamore ! Celui-là , dans son genre, il confine au génie. Le croiser, même dix secondes, c’est vivre d’inoubliables moments. Il sait tout faire, ne dit rien et tout se trame toujours, comme par hasard, sur ses terres. De quoi faire pleurer les z’honnêtes gens, surtout si débarque dans ce coin de cambrousse la ravissante Caroline, traquée par le FBI, la police de 23 états et autant de gangsters ! Surtout si le narrateur est un gamin de 7 ans qui raconte tout ce qu’il voit avec une candeur ausi grande que feinte...
Fantasia chez les ploucs, immense chef-d’œuvre de l’humour noir américain, a pour suite « Aux urnes les ploucs ! »