Pour les Irlandais, il est le « Big fellow », l’homme qui a réussi à mettre en échec toutes les forces conjuguées d’un empire qui s’étend, au lendemain de la Première guerre mondiale, jusqu’aux confins du globe. Pour les Anglais, qui ont mis sa tête à prix, Michael collins est le stratège le plus diabolique d’une armée de l’ombre et de la nuit. Dublin est son royaume, il y règne sans partage et sans peur. D’une folle imprudence, il ne se cache pas, conspire à visage découvert, boit sec et n’hésite pas à faire le coup de poing avec ses compagnons. Sa ténacité a raison d’un régime colonial vieux de sept cent ans. En 1921, Michael Collins met fin aux hostilités et signe avec Lloyd George et Winston Churchill un traité qui donne l’indépendance à la plus grande partie de l’île. Eclate alors une guerre civile atroce. Dans cet ultime et tragique affrontement entre frères ennemis, Collins rencontrera à la fois la victoire et la mort, fusil au poing au bord d’une route verdoyante de son comté natal.