« Aucun conflit, dans l’histoire, n’est aussi riche d’enseignements pour notre époque que la guerre du Péloponèse ». Cette conviction est au cœur de l’enquête menée par l’historien Victor Davis Hanson sur la lutte qui opposa, il y a près de deux mille cinq cents ans, Sparte et Athènes.
Car la guerre du Péloponèse préfigure nombre de conflits modernes : ce fut un affrontement titanesque entre deux superpuissances et leurs alliés, une sorte de guerre mondiale à l’échelle de la Grèce ancienne ; ce fut aussi un sanglante guerre civile, puisqu’elle mettait aux prises des hommes qui adoraient les mêmes dieux et parlaient la même langue ; ce fut surtout une guerre sale, qui inventa de nouvelles méthodes de terreur, bien éloignées du traditionnel combat d’hoplites. Sièges, coups de main, meurtres d’otages, massacres de civils et de prisonniers s’enchaînèrent pendant vingt sept-ans, jusqu’à la capitulation d’Athènes ; la Grèce de l’âge d’or n’était plus.