Pierre Edouard Plucket, dit « Monblon » est né à Dunkerque en 1759. Dès l’âge de quinze ans, il s’embarque comme mousse pour la pêche en Islande. Lorsqu’éclate la guerre d’Indépendance, à l’instar des « capres » dunkerquois, ses ancêtres, il se mue en corsaire pour combattre l’Anglais. Fait prisonnier, il va connaître l’horreur des « pontons », ces abominables prisons flottantes. C’est pourtant à cette captivité qu’il doit d’avoir reçu du capitaine Lemoine les leçons d’hydrographie qui lui permettront bientôt de devenir officier. La Révolution et l’Empire seront les révélateurs de la valeur de cet homme hors du commun surnommé par les Brestois « le second Jean Bart ». Combats, victoires, puis de nouveau la captivité mais dorée cette fois puisqu’il est officier. Cela ne l’empêche pas de s’évader déguisé en médecin. De retour à Dunkerque, il reprend la course et en une seule campagne, il capture 48 bâtiments armés de 54 canons et fait 511 prisonniers. Enrichi, il épouse une Néerlandaise et se retire en Hollande et recevra la légion d’honneur en 1840.